1. Avant la Révolution
2. Période post-révolutionnaire et dix-neuvième siècle
3. Les églises
4. Le blason
5. Liste chronologique des maires

Les parties 1 à 3 de cette présentation sont une mise en perspective de faits datés figurant dans les deux ouvrages suivants: (1) Monographies de Bouloc, Villeneuve-lès-Bouloc et Vacquiers, par Adrien Escudier, Toulouse, 1933, réédition 2005, et (2) Eglises et chapelles de la Haute-Garonne; le canton de Fronton, par Jean Rocacher (dir.) Archives de la Haute-Garonne, non daté. Auteur des parties 1 à 3 : Jean-Claude MOUGNIBAS, Conseiller municipal.

1. Avant la Révolution

Sous l'Ancien Régime, il existait un «consulat» dont le territoire, formé de la réunion des paroisses de Saint-Pierre-de-Lézens, à l'ouest, et de Sainte-Croix, à l'est, couvrait celui de l'actuelle commune de Villeneuve-lès-Bouloc. Rappelons que les consuls administraient les «communautés d'habitants» qui existaient antérieurement à la Révolution. Leur mission principale était la levée des impôts royaux. Le terme «consulat» désignait la circonscription administrative et fiscale représentée par les consuls.Faisant suite à une ordonnance du roi Louis XIV du 15 mars 1686, l'on dressa la liste des possessions des «consuls et habitants» des paroisses de Sainte-Croix et Saint-Pierre-de-Lézens composant la communauté. Elle officialisait l'existence, dans ce consulat, de cinq terrains communaux.
2. Période post-révolutionnaire et dix-neuvième siècle
Au moment de la Révolution, les consulats de l'Ancien Régime disparurent au profit des communes instituées par décret. Le «conseil général de la commune» devenait l'organe chargé des délibérations. En outre, la loi du 20 septembre 1792 ayant retiré du clergé la tenue des registres paroissiaux des naissances (baptêmes), mariages et décès, le premier registre d'état-civil de la commune de Villeneuve-lès-Bouloc fut ouvert le 17 janvier 1793.Un événement qui peut paraître hautement symbolique eut lieu vers le début du dix-neuvième siècle. Le 18 juin 1816, en effet, une ordonnance du roi Louis XVIII ayant imposé la fusion des communes Bouloc et Villeneuve-lès-Bouloc, l'on procéda à l'election d'une nouvelle municipalité. Celle-ci, cependant, n'exerça pas ses fonctions plus de cinq ans : en 1821, les deux communes, insatisfaites, obtinrent leur retour à la situation antérieure de séparation. Ensuite, diverses mesures concernant l'instruction publique marquent le passage vers l'époque moderne. La création de la première école communale, où devait exercer un instituteur rémunéré et logé par la municipalité, date du 8 février 1844. Une étape plus importante encore fut franchie en 1879 avec l'achèvement du bâtiment destiné à abriter la mairie et l'école (rez-de-chaussée) et comportant un logement de fonction destiné à l'instituteur (premier étage). C'était l'intervention d'un propriétaire privé qui avait permis cette construction lorsqu'en 1876, il avait fait don du terrain sur lequel le bâtiment serait implanté. La salle de classe fut utilisée jusqu'à la construction d'une nouvelle école, en 1962, et la mairie jusqu'au déménagement dans les locaux actuels, en 1985.

3. Les églises

a. Les églises disparues
On en compte trois, puisqu'aux deux églises de Saint-Pierre-de-Lézens et de Sainte-Croix, dont les paroisses constituaient le territoire de la commune, venait s'ajouter, selon un document ancien (sentence arbitrale de 1250), la chapelle de «Saint-Cristal» (Saint-Christophe).
Saint-Pierre-de-Lézens, située à l'ouest (section D du plan cadastral), non loin du château de Villefranche, dépendait en grande partie, pour son fonctionnement, de la paroisse de Bouloc puisque c'était là que l'on conservait les objets liturgiques et que résidait le prêtre. Le rôle significatif de cette église est néanmoins attesté par la présence du banc du seigneur et de celui des consuls à l'intérieur de ses murs. La seule trace qui subsiste aujourd'hui de l'existence de Saint-Pierre-de-Lézens, ce sont les vestiges de son cimetière. Au dix-neuvième siècle, en effet, l'église fut victime à la fois de son état de délabrement et du désavantage que représentait sa situation excentrée, à l'extrême ouest de la commune. En 1835, l'on décida de construire une nouvelle église pour la paroisse unique de Villeneuve-lès-Bouloc créée après le Concordat de1801 et l'on préféra l'implanter sur un lieu situé au centre du territoire communal. De manière caractéristique, à une époque où la protection de l'architecture ancienne modeste n'était pas à l'ordre du jour, Saint-Pierre-de-Lézens fut démolie et ses matériaux servirent à construire la nouvelle église paroissiale.
Sainte-Croix, dont les messes étaient célébrées par un vicaire dépendant de la paroisse voisine de Cépet, se trouvait dans le hameau du même nom (section B du plan cadastral). Un cimetière existait à proximité. Elle fut démolie dés 1818, selon Adrien Escudier, mais seulement en 1833, selon Jean Rocacher.
La troisième église, Saint-Cristal, est mentionnée dans un document de 1250 mais Adrien Escudier rapporte aussi un témoignage de 1643 selon lequel l'église avait été détruite pendant les guerres de religion, lorsque les Huguenots assiégèrent Villemur, en 1596.
b. L'église actuellle
La construction d'une nouvelle église à Villeneuve-lès-Bouloc sembla indispensable lorsqu'après la création de la paroisse (Concordat de 1801), l'on constata que Saint-Pierre-de-Lézens, délabrée et relativement éloignée, ne pouvait plus jouer son rôle d'église paroissiale. L'on décida, en 1835, de construire une église et son presbytère, les matériaux provenant de la démolition de Saint-Pierre devant être réutilisés. L'édifice religieux fut achevé en 1840 selon Adrien Escudier, mais dès 1836, selon Jean Rocacher.
L'église que l'on peut voir aujourd'hui n'est toutefois pas celle-là, puisqu'en raison d'importantes lézardes apparues peu de temps après l'achèvement des travaux, et qui avaient fini par menacer la stabilité de l'édifice, l'on décida, en 1862, qu'elle serait démolie et reconstruite sur le même site avec, cependant, une orientation différente. Cette nouvelle église fut achevée en 1880 et consacrée le 15 mai 1881. D'un point de vue purement esthétique, elle n'est pas exempte de défauts. En effet, malgré la valeur patrimoniale qu'elle a acquise au fil du temps, elle n'en présente pas moins, à première vue, un aspect quelque peu artificiel, commun à la plupart des édifices religieux néo-gothiques et néo-romans construits dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Jean Rocacher porte d'ailleurs sur elle un jugement sévère.

4. Le blason

Sources : Copie du document écrit par Francois MILHAU, curé de Villeneuve-lès-Bouloc de 1912 à 1918, d’après les notes manuscrites de d'Ernest. ROSCHACH, archiviste toulousain, communiquées par Léo DESCLAUX, propriétaire du château de de Masse-Ribaud à cette époque là.
« Tel que nous l’avons fait reproduire, le blason de Villeneuve-lès-Bouloc, figure sur un sceau apposé au bas d’un procès-verbal dressé le 28 avril 1567, par les consuls, concernant la construction d’un château élevé, sur le territoire du consulat par noble demoiselle Ramonde de Robert, coseigneuresse de Villeneuve.
 Le sceau, formé d’un écu, 16° siècle, inscrit dans une circonférence, porte des armes qui peuvent blasonner de la sorte : Écartelé : au 1°, d’azur, au lion d’or arme et lampassé de gueules ; au 2°, d’or, au coq arrêté de sable, crété et bardé de gueules ; au 3°, de gueules, à la bordure companée d’or et de gueules, cantonné en chef à desdre d’une bande d’azur bordée d’or brochante sur le tout ; au 4°, de sable chargé de neuf besans d’or posés 3, 3 et 3.
Par l’étude de ses différents quartiers, par leur comparaison avec les armes de quelques personnages indiqués par Ernest ROSBACH, le savant archiviste de la ville de Toulouse, comme ayant possédé la seigneurie de Villeneuve, on arrive à donner à notre sceau, pour date d’origine, la première moitié du 16° siècle. Voici donc les identifications que nous proposons :
I° quartier. Écartelé : aux 1° et4°, d’azur au lion d’or armé et lampassé de gueules, au 2° et 3°, d’or, au chêne arraché de sinople, c’est ce qui figure sur notre sceau, en partie du moins, et qui se lit dans le blason des Salettes. Jean de Salettes, évêque de Lescar, aurait été seigneur de Villeneuve en 1517 avec son neveu Pierre de Salettes, écuyer, gouverneur pour le Roi au pays et ville d’Oloron, en Béarn.
III°quartier. Il porte intégralement les armes Jean Blasy ou Blasin, seigneur de Villeneuve en 1533. Il faut cependant remarquer que, en signe de brisure, la bande qui, dans l’écu des Blasy, figure sur le plein du champ, cantonne à desdre et broche sur le tout dans le sceau de Villeneuve.
IV° quartier. Il n’est d’autre que la bordure, modifiée par brisure de l’écu des d’Aurival, dont un, Raymond, aurait possédé la seigneurie de Villeneuve en 1423 : de gueules, au lion d’or, à la bordure de sable chargée de onze besons d’or.
Quant au II° quartier : d’or, au coq arrêté de sable, crétté et bardé de gueules,nous pensons qu’il fut ajouté par les consuls comme particulier à leur consulat ? » « A la suite de M Roschach nous ajoutons : « les lieux de Villeneuve et de Massa-Ribaud furent transmis par donation à Raymond d’Aurival par messire Bernard Raymond Ysalguier. Mention de cette donation, est insérée dans l’inventaire de la succession dudit massire Raymond d’Aurival, chevalier, par sa veuve dame Indie de Rabastens, le 18 octobre 1423.Ce détail est fort intéressant pour Masse-Ribaut, parce qu’il montre que ledit lieu appartenait, au quatorzième siècle, à la puissante famille des Ysalguier, qu’il est passé, à cette époque, par donation, à la famille d’Aurival ; qu’il appartenait en 1423, à Indie de Rabastens et que la Massage de Ribauds qui a donné son nom à cette tête de pont du girou est antérieur à l’époque de Jeanne d’Arc. C’est donc à la première période de la guerre de Cent Ans qu’il faut le rapporter, et peut-être même à la guerre des Albigeois. B ans tous les cas, le sens de l’expression un abattage de Ribauds est très indiqué par la forme orthographique MASSA RIBAUD, comme on dit : Massa Biau d’où plus tard Matabiau. »
M. MILHAU, curé de Villeneuve 6 Mai 1914.

5. Liste chronologique des maires 


1792-1795 RICHARD Dominique
1795-1797 DESCLAUX Pierre
1797-1799 VIDAL Jean
1799-1800 ESCULIÉ Antoine
1800-1802 DESCLAUX Pierre
1802-1803 RIVER Jean
1803-1819 DESCLAUX Pierre
1819-1821 VIDAL Jean
1821-1830 ROQUE Balthazar
1830-1836 DESCLAUX Joseph
1836-1855 DESCLAUX Bernard
1855-1856 MASSONIÉ Jean (adjoint)
1856-1870 DESCLAUX Paul
1870-1871 MOUDENC Salvy
1871-1878 Marquis de CAUMELS Valentin
1878-1884 MOUDENC Salvy
1884-1886 PILON Dominique
1886-1892 Marquis de CAUMELS Valentin
1892-1900 DESCLAUX Joseph
1900-1923 LAFFON Maurice
1923-1925 DUFAUD Louis
1925-1931 FABRE Joseph
1931-1944 LAYNAT Louis
1944-1945 GARDES Clément
1945-1961 BORDES Pierre
1961- 2010 SAURY Pierre
Depuis 2010 GALLINARO André


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